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Rhorkr Darkfaith, Nécromant de Guerre

Publié par Onizuk@ sur 21 Janvier 2015, 13:55pm

Catégories : #Roleplay

Rhorkr Darkfaith, Nécromant de Guerre

La poussière retombe au sol, recouvrant les restes de nombreux corps sans vie. Humains, Charrs, Sylvaris, Asuras, Norns... tous unis au combat, tous unis contre la menace des dragons ancestraux, tous tombés sous la même bannière... Au milieu de ces cadavres, haletants, les survivants du combat qui vient d'avoir lieu, menés par Rhorkr Darkfaith, nécromant et commandant du Pacte. Le Charr ne fait plus attention à l'odeur de la mort, ni aux mouches venues par milliers profiter de cet incroyable festin. Se retournant enfin, le soleil dans le dos, il fait enfin le signe que tous attendaient : un long coup de cor, résonnant dans la gorge aride où les sbires de Mordremoth les attendaient en embuscade, sonnant à la fois fort et clair, comme clamant la victoire triomphante, mais avec ce son lancinant dont on sait qu'il annonce perte de tant d'hommes... Oui, ils avaient gagné, mais à quel prix ? Pourtant la mort, Rhorkr la connaît depuis si longtemps... La nécromancie met en avant cette notion de renouvellement, que la mort n'est pas une fin, qu'il ne faut pas pleurer... Pleurer, comme s'il en était encore capable...


Mis au rebut très jeune, coupable de porter le poids d'un nom synonyme de déshonneur, Rhorkr a très tôt développé un goût pour la solitude, et le calme. Là où les jeunes du Farhar jouaient à faire la guerre comme les grands, certains combattants les humains, d'autres soignant les blessés, Rhorkr lui rêvait de leur prouver qu'il valait mieux que ce qu'ils croyaient, mais il n'était pas très habile à la hache ou à l'espadon, et l'armure lourde était, justement, bien trop lourde. Il admirait la Légion Sanglante, mais savait qu'il n'en ferait jamais partie. Il comprenait la logique des rouages, des machines de guerre, et comprenait aussi pourquoi la Légion de Fer était aussi respectée, mais il ne s'y voyait pas non plus. Il rêvait de rejoindre la Légion des Cendres, mais pour un jeune dont le père était un gladium, rejoindre une Légion, quelle qu'elle soit, nécessitait un haut fait d'armes, et plus les jours, les mois, les années passaient, et plus ce rêve semblait s'éloigner. Rhorkr devenait amer, il aimait son métier d'artificier, et il y était doué. Comme pour la cuisine ou le travail du tissu, qu'il avait appris à manier pour se fabriquer, en secret, une tenue de combat de l'Ombre. Dans sa petite chambre, il s'entraînait à la méditation, à écouter son environnement... jusqu'à ses 13 ans. Il n'oublierait jamais ce jour. Le jour où un de ses "camarades" s'introduisit dans sa chambre, une dague cachée dans le dos. Il n'oublierait jamais comment, ouvrant les yeux et décelant l'aura de meurtre émanant de son congénère, et sous l'effet de la panique, il invoqua un monstre d'ombre qui aveugla l'apprenti assassin. Ni comment, profitant de cet aveuglement, Rhorkr avait attrapé la dague tombée au sol, et l'avait enfoncée droit dans l'oeil de son assaillant, recevant divers fluides sur son propre visage. Comment oublier...


Il avait été persuadé alors d'être expulsé, excommunié, que la Citadelle lui fermerait ses portes à jamais. Il avait été convoqué par un Conseil, qui avait écouté sa version de l'histoire, et qui lui avait demandé de reproduire l'invocation. Il tenta plusieurs fois, mais sans succès. Et alors qu'il allait abandonner, l'un des membres du Conseil lui lança un projectile empoisonné, qui vint s'enfoncer dans l'amas de chairs que Rhorkr venait d'invoquer : une petite guivre sanguinolente s'était élevée depuis le sol, si frêle qu'elle mourut immédiatement... mais elle venait tout de même de lui sauver la vie. Celui qui avait lancé le projectile se leva, mais n'était pas menaçant. Il semblait, au contraire, bienveillant, ce qui étonna d'autant plus Rhorkr que les autres membres du Conseil n'avaient pas l'air perturbés par ce qu'il venait de se passer. Comme il se souvenait de ce jour... "Vient avec moi, jeune Rhorkr. Désormais, tu as un nom. Tu te nommes Rhorkr Darkfaith.". C'est ainsi que Rhorkr fut intégré à un ordre vieux de 250 ans environ, un ordre de nécromants créé par Nekronia Darkfaith, célèbre héroïne humaine qui avait participé à la chute d'Abaddon et à l'avènement de la Reine Salma, entre autres Hauts-Faits. Dans cet ordre, tout le monde abandonnait son propre nom pour prendre celui de Darkfaith, signe de renoncement à son ancienne vie quelle qu'elle fut, pour se plier aux règles inscrites sur les vieux parchemins encadrés. L'ordre s'inscrivait dans la continuité des règles de la nécromancie "classique" comment on pouvait les lire dans les œuvres de Munne par exemple, mais avec quelques distinctions, notamment sur le fait que toutes les races pouvaient y adhérer, et que la sensibilité aux arts de la nécromancie pouvait être innée. Dix ans plus tard, il intégrait la Légion des Cendres avec son amie Reeva, et cinq ans encore s'écoulèrent avant que ne lui fut révélée, par l'étude d'un ancien parchemin rédigé par les mains même de Nekronia Darkfaith, l'appartenance de l'ordre entier à la Cour des Hiboux. Il tenait son rêve, enfin : il montrerait à tous, via la Cour, qu'il était important. Mieux, il pourrait agir sur la destinée de la Tyrie toute entière !


Son cor de guerre se tait. Les forces du Pacte ont rejoint les survivants, et chacun commence à transporter les morts au camp de base, et à brûler ce qu'il reste des serviteurs du Dragon Ancestral Végétal. Rhorkr range son cor, salue ses compagnons d'arme, et retourne au campement. Le sang coule un peu à sa tempe droite, vestige d'une ancienne cicatrice rouverte par un teragriff, mais il n'en tient pas compte. Une fois revenu à sa tente, il s'assure que personne ne le dérangera en posant ses marques au sol, et s'installe au milieu de ces dernières, en posture de méditation. Cette guerre, qui semblait être derrière eux après la mort de Zhaïtan, ne fait en fait que commencer... Son esprit s'éveille totalement, alors qu'il abandonne la conscience de son corps. Soudain, une voix familière lui parvient depuis les Brumes. Une voix qu'il reconnaît et qui cette fois le déstabilise par la puissance phénoménale qu'elle dégage : "Ils appartiennent au Dragon désormais", lui dit la voix de Rytlock.

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